Prière pour la création
Une prière composée en conclusion de la réflexion des évêques sur l'écologie
Tu as aimé, Seigneur, cette terre
Nous te louons et nous te bénissons, Dieu notre Père et créateur de toutes choses. Tu nous as installés au cœur de ta création en nous la confiant pour la garder et la cultiver. Tu nous as donné de nommer les animaux, de collaborer à ton œuvre et d’user des biens de ce monde de manière avisée.
Mais nous te demandons pardon et nous implorons ta miséricorde car nous avons oublié de qui nous tenions l’être et la vie. Nous nous sommes approprié notre terre et tout ce qu’elle contient et nous avons blessé gravement nos frères et nos sœurs.
Nous voulons cependant te rendre grâce pour ta patience et ta fidélité à ton œuvre de grâce.
Nous te louons et nous te bénissons, Jésus le Fils du Très-Haut. Tu es le Verbe de Dieu en qui, par qui et pour qui tout a été créé. Par le mystère de ton incarnation, tu nous révèles la grandeur de ton amour pour tes œuvres et notre humanité. Par ta passion se découvre à nous le prix de la grâce qui nous sauve.
Mais nous te demandons pardon et nous implorons ta miséricorde car nous ne croyons pas à notre dignité autant que toi et nous craignons nos limites. Nous ne croyons pas que le chemin de l’homme puisse être le chemin du salut. Nous n’estimons pas que le jeûne, la prière et le partage sont de puissantes armes pour vaincre le tentateur.
Nous voulons cependant te rendre grâce pour le pain et le vin, fruits de la terre, de la vigne et du travail des hommes et des femmes de notre temps que tu as choisis pour nous nourrir, nous fortifier et nous purifier ici-bas.
Nous te louons et nous te bénissons Esprit du Père et du Fils, toi qui dès l’origine planait sur les eaux. Aujourd’hui encore tu nous maintiens dans l’être, tu inclines nos cœurs à faire le bien et tu nous aides à trouver des chemins de vie alors que nous voyons trop souvent des impasses mortelles.
Mais nous te demandons pardon et nous implorons ta miséricorde car nous restons trop souvent sourds à tes appels et nous oublions de recourir à ta sagesse. Par grâce, l’homme a été livré à son propre conseil, par orgueil, nous avons cru pouvoir nous passer du Maître intérieur.
Nous voulons cependant te rendre grâce car jamais tu ne refuses ton aide à qui la demande. Dans ta lumière nous voyons la lumière.
Et maintenant, Seigneur notre Dieu, de tout cœur, nous te suivons, nous te craignons et nous cherchons ta face.
+ Bruno Feillet
Ps 84, 1.
Gn 2, 19.
Cf. Si 38, 4.
Col 1, 16.
Cf. Est 4, 17k et sv.
Si 15, 14.
Cantique d’Azarias, Dn 3, 41.